QUATRE (4) NOUVEAUX DOCTEURS SOUTIENNENT LEURS THESES DE DOCTORAT SOUS LA DIRECTION DU PROFESSEUR IDRISSA M. OUEDRAOGO
Ils sont quatre docteurs a avoir réussi à défendre leurs thèses de doctorat, sous la direction du Professeur Idrissa M. OUEDRAOGO et la co-direction du Professeur Mahamadou DIARRA, Enseignant chercheur à l’Université Norbert Zongo, devant un jury international, du 9 au 13 janvier 2023 à l’Université Thomas Sankara. Il s’agit, désormais, des docteurs Li WANGA, Moumini BAMOGO, Yacouba TRAORE et de Domètière Christian Gaël SOMDA.
Ces impétrants ont abordé, respectivement, la problématique :
- Du « Rôle de l'innovation financière sur le lien système financier et croissance économique en Afrique Subsaharienne » ;
- De l’ « Essais sur les déficits de la balance des transactions courantes des pays de l’Afrique subsaharienne » ;
- De l’ « Analyse des effets de la concentration bancaire sur le lien entre système financier et croissance économique dans les pays de l'UEMOA » ;
- De l’ « Essais sur la stabilité macroéconomique : déterminants et effets sur la croissance économique et la réduction de la pauvreté dans l’espace CEDEAO ».
A l’unanimité les différents jurys ont souligné la pertinence et l’actualité des thèses développées, malgré des imperfections à corriger.
Li WANGA étudie les effets de l’innovation financière sur la croissance économique, l’efficacité allocative des banques et sur la stabilité de la demande de monnaie en Afrique subsaharienne. Au plan méthodologique, il utilise successivement la méthode d’estimation Pooled Mean Group (PMG) pour évaluer l’influence de l’innovation financière sur la croissance économique, le modèle Tobit pour analyser l’influence de l’innovation financière sur l’efficacité allocative et la modélisation Vecteur Autorégressif Structurel (SVAR) en panel pour mettre en exergue l’influence de l’innovation financière sur la stabilité de la demande de monnaie. Il ressort de ses analyses trois principaux résultats.
- D’abord, lorsque l’innovation financière est mesurée par le ratio M2/M1, elle influence négativement la croissance économique et l’efficacité allocative des banques en Afrique subsaharienne.
- Ensuite, cette influence devient positivement si l’innovation financière est mesurée par le taux de croissance du crédit accordé par le système financier au secteur privé en pourcentage du PIB.
- Enfin, l’innovation financière ne déstabilise pas la demande de monnaie en Afrique Subsaharienne.
A la lumière de ses résultats, il préconise, d’une part, de faire la distinction entre ces deux types d’innovation financière et d’accompagner les types d’innovation financière qui améliorent les conditions d’octroi de crédit du système financier et d’autre part, de décourager les innovations financières qui accroissent la taille des actifs contenus dans M2-M1.
Quant au désormais Docteur Moumini BAMOGO, il analyse les enjeux des déficits courants de des pays d’Afrique subsaharienne sur la période 1980-2019. Pour ce faire, il s’interroge d’abord sur la soutenabilité des déficits en s’appuyant d’une part, sur la version augmentée de la méthodologie d’évaluation de la soutenabilité externe pour la détermination du seuil de soutenabilité du déficit courant, et d’autre part, sur les tests de cointégration en vue de comparer le solde courant soutenable et celui réellement observé.
Les résultats obtenus montrent que les déficits courants sont soutenables, mais cette soutenabilité demeure faible. De ce point de vue, sa thèse identifie ensuite par le biais d’un modèle intertemporel estimé à travers l’approche CS-ARDL, les déterminants du solde courant. Il ressort qu’à court terme, l’investissement et la dette extérieure affectent négativement le solde courant, tandis que le solde budgétaire, l’épargne et le revenu étranger ont un effet positif. À long terme, le solde budgétaire, le taux de change réel, la stabilité du gouvernement, l’épargne et le revenu étranger influencent positivement le solde courant, contrairement à l’investissement qui a un effet négatif.
Sa thèse analyse enfin la croissance économique dans un contexte d’équilibre courant par le biais de la loi multisectorielle de Thirlwall. Les résultats révèlent que le taux de croissance économique réel des pays d’ASS pris globalement est contraint par l’équilibre courant. L’ensemble des résultats trouvés sont souvent caractérisés par une hétérogénéité sous-régionale. Globalement, les résultats trouvés dans le cadre de sa thèse plaident pour l’instauration de règles limitant le seuil du déficit courant et celui du déficit budgétaire au sein des CER et au recours aux dettes concessionnelles pour accroitre la soutenabilité des déficits.
Au total, les thèses défendues ont été jugées recevables et ont été toutes appréciées par la MENTION TRES HONORABLE.
A. SIRY
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